- couvert
- COUVERT. subst. mas. La nappe avec les serviettes, couteaux et cuillers, etc. dont on couvre la table et le buffet. Mettre le couvert. Ranger le couvert.f♛/b] Il se prend plus particulièrement pour L'assiette, la serviette, etc. qu'on sert pour chaque personne. Il tient grande table, il y a tant de couverts. Mettez encore un couvert pour Monsieur.[b]f♛/b] On appelle encore Couvert, Un étui garni d'une cuiller, d'une fourchette, et d'un couteau. Couvert de vermeil doré. Il porte toujours son couvert à la campagne.[b]f♛/b] Il se dit aussi d'Une cuiller et d'une fourchete réunies. Une douzaine de couverts d'argent à filet.[b]Couvert, signific aussi Un lieu, une retraite, un logement. Donner le couvert à quelqu'un. Si j'avois le couvert pour cette nuit dans cette maison. Il n'y est pas nourri, il n'a que le couvert.f♛/b] Il signifie aussi, Lieu planté d'arbres qui donnent de l'ombre. Il n'y a point de couvert dans ce jardin. Allons chercher le couvert.[b]Couvert, se dit aussi pour signifier L'enveloppe, l'adresse d'un paquet. Cela est arrivé franc de port sous le couvert d'un Ministre. On dit mieux, l'adresse.f♛/b] À [b]Couvert. Façon de parler adverbiale. Lieu où l'on peut se garantir des injures du temps. Il ne craint point la pluie, le mauvais temps, il est à couvert. Il s'est mis à couvert. Quand on est à couvert de l'orage, de la pluie.[b]f♛/b] On dit aussi, Être à couvert, se mettre à couvert du canon, de la mousqueterie. L'attaque n'est pas si dangereuse de ce côté là, on y peut aller à couvert.[b]f♛/b] On dit aussi, Être à couvert d'un bois, d'un marais, d'une rivière, etc.[b]f♛/b] On le dit figurément, pour signifier, Être en sûreté. Être à couvert de sesennemis. Être à couvert de la nécessité, de la mauvaise fortune.[b]f♛/b] On dit figurément, Mettre son bien, ses effets à couvert, pour dire, Les cacher. Mettre sa réputation à couvert, à l'abri de tout soupçon. Son honneur est à couvert. Rien ne met à couvert de lacalomnie.
Dictionnaire de l'Académie Française 1798. 1798.